On peut être un jeune chef épris de technique, être passé par des maisons prestigieuses, ne disposer que d’une équipe restreinte et avoir compris que la relation avec le client était une des clés de la réussite en restauration. De Jean-Pierre Crouzil chez qui il travailla 2 ans, Matthieu a gardé un enseignement auquel il ne déroge pas : une cuisine véritablement gastronomique mais simple, une ambiance chaleureuse où l’on ne se prend pas au sérieux. Rien de tel pour séduire une clientèle de quartier qui attirera ensuite une population plus large. Matthieu Garrel, en plus de ses qualités de cuisinier, aime parler, écouter les clients. Un avantage important. Souvent, les chefs oublient qu’ils sont commerçants en plus d’être artisans. Dans la tradition des bistrots-gastro, il s’est lancé avec un menu à 98 F à midi. Un véritable menu qui propose des plats de goût à partir d’un véritable travail. Du coup, à midi, le ticket se situe à 140 F. Le soir, la clientèle se dirige vers la carte qui donne un ticket de 250 F. Matthieu ne lancera le menu dégustation que lorsque sa notoriété culinaire se sera renforcée auprès de sa clientèle. Cette notoriété progresse depuis quelques mois et il atteint régulièrement les 35-40 couverts le soir, ce qui représente une salle complète. Ce Breton de 30 ans est arrivé à Paris en 1992. Après son CAP-BEP, il s’est
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