Le très basque Jean-Pierre Cachau s’est illustré, en plus de ses capacités mélodiques, en tenant un des meilleurs bars à vin de la capitale, la Cave Drouot. Formé à l’oenologie, il en vint à mettre lui-même ses vins en bouteille jusqu’à 20 000 par an. Autant des Beaujolais que des Alsaces-Corton. Son amour du vin l’amena à des visites de plus en plus techniques chez les vignerons. Il reprit une seconde affaire place des Victoires où le vin tint une place majeure.
A 58 ans, des raisons familiales le poussèrent à quitter Paris. Le choix fut très simple : il ne pouvait que devenir vigneron. Cherchant un domaine à racheter, il le trouva un peu loin de son cher Pays basque, en Roussillon, près de Rivesaltes, à Espira de l’Agly. Un peu trop grand pour son objectif de faux retraité : 30 hectares. Il y a construit sa cave de vinification. Avant, les raisins étaient vinifiés à la coopérative mais lui aime trop le sujet pour se priver de la phase essentielle de transformation. Il vinifie donc une partie de sa production, un rouge, un blanc et un rosé, et s’est abstenu de travailler les muscats et les vins doux naturels. En rosé et en rouge, les cépages sont le grenache noir et la syrah, auxquels le carignan et le mourvedre sont ajoutés pour le rouge. Le carignan est travaillé en macération carbonique.
