Michael Arnoult, malgré la charge écrasante de l’objectif qu’il s’est fixé, s’est lancé sans avoir de doute dans la course à l’excellence gustative. Il croit dans la gastronomie, et sa compagne et lui sacrifient toute vie privée pour faire partie un jour de l’élite des chefs. Et il a choisi la solution difficile et risquée, celle de chef patron.
De plus, du fait des prix des fonds, il s’est fixé dans un lieu assez peu fréquenté naturellement : Jon-gieux, sur les coteaux des vins de Savoie, de l’autre côté de la Dent du chat par rapport au Bourget-du-Lac. Il s’est lancé avec son adjoint, seule aide qu’il ait en cuisine, dans une cuisine créative avec un grand effort de construction et de présentation. En salle, sa compagne Ingrid Jeffroy fait face avec une seule personne. Jongieux est loin d’être un lieu de passage mais le couple attire une clientèle assez nombreuse. D’une part, la maison qu’ils ont repris à des restaurateurs amateurs a été très bien rénovée, et ses vieilles pierres du xvie siècle s’harmonisent fort bien au paysage de montagne et de vallée paisible sorti des années 1950.
Une cuisine de rupture
Mais surtout la qualité et la créativité de la cuisine de Michael, alliée à des prix