George Golan : Qu’avez-vous visé en organisant de telles rencontres ?
Michel Sarran : Comme son nom l’indique, cet événement est un ensemble de rencontres, avec différents chefs reconnus ou à découvrir, venus de France, d’Europe et du reste du monde. En toute liberté, ils animeront des conférences, des forums et des débats. Ces trois journées seront aussi un carrefour d’échanges tourné vers le partage des connaissances culinaires de haut niveau. Elles diront haut et fort que sans les produits, point de vraie cuisine et sans le savoir-faire, point de salut.
G.G. : L’avenir de la gastronomie sera-t-elle abordée ?
M.S. : Bien sûr. Les chefs présents se poseront la question de savoir si les changements dans la façon de se nourrir ont anticipé la crise de la restauration, ou si au contraire, la gastronomie ne répond plus aux attentes des gens.
G.G. : Il n’y aura pas que des colloques.
M.S. : La dimension démonstration est très importante. Forum et démonstration souligneront dans un esprit festif et convivial que théorie et pratique vont de pair. Au-delà des doutes et des légitimes interrogations, le seul défi pour les cuisiniers est de faire en sorte que se rendre au restaurant reste un plaisir. Un plaisir unique, rare et à chaque fois renouvelé. Mais les Rencontres feront aussi le point sur les bouleversements apportés par les techniques d’aujourd’hui. Ces interrogations n’évoquent pas les oppositions de style de cuisine, ni