Sandy Caire n’a eu que très peu de temps pour saisir l’opportunité de s’installer à son compte près de son lieu de naissance. Alors qu’il travaillait comme second dans un restaurant de la côte varoise à La Croix-Valmer, Le Soulëas, il eut vent d’une cession en cours. Bien que célibataire, donc tout seul face à tous les problèmes, il racheta le fonds et les murs de cet établissement à mi-chemin entre Saint-Etienne et Le Puy. Dans la région, il était déjà connu comme le fils d’honorables horlogers bijoutiers, ce qui lui donna une petite notoriété pour mettre les gens en confiance.
Mais c’est surtout sa cuisine inventive et de qualité qui conquit les régionaux auxquels, depuis la date d’ouverture, sont venus se rajouter Stéphanois et Lyonnais le week-end. Sandy Caire a d’ailleurs débuté à Saint-Etienne après avoir obtenu son CAP à Saint-Chamond, au Clos des Lilas, le restaurant de Michel Ploton. Après son service militaire, c’est à Saint-Agrève dans l’Ardèche, au Domaine de Rilhac, qu’il prit un peu plus d’assurance.
Le pas décisif fut franchi lorsqu’il intégra l’équipe de Régis Marcon une première fois en 1998. Là, il passa la vitesse supérieure et connut la recherche de la perfection qu’il avait entraperçue durant un stage chez Bernard Loiseau. Durant une année, il dut quitter son métier pour aider ses parents dans leur commerce de bijouterie avant de réintégrer la brigade de Régis comme chef