
Dès sa première version, le concours international du Bocuse d’or en 1987 avait fait concourir les candidats de vingt pays différents. Jusqu’ici, tous les grands concours de cuisine restaient de fait confinés dans des circuits nationaux car ils n’avaient pas osé constituer des jurys où tous les pays concurrents figuraient à poids égal. La crédibilité hors nomes de Paul Bocuse lui permit de rassembler
un jury où figuraient les plus grandes vedettes de chaque pays. Les résultats ne pouvaient alors être taxés de favoritisme.
Bien sûr, la France s’est taillé une part importante dans l’attribution de trophées, mais cela n’est pas étonnant du fait de sa richesse en termes de compétition culinaire, en partant du concours par excellence qu’est le MOF et qui est un des fondements de
la profession dans notre pays. Mais l’on a vu, au fur et à mesure des années, des pays acquérir un véritable savoir-faire en matière de concours et venir défier les meilleurs Français sur leur propre terrain. La Norvège fut incontestablement une révélation, décrochant à trois reprises le trophée majeur, et obtenant en tout six places sur le podium, contre sept à la France. La
Belgique, elle, malheureusement, ne put jusqu’ici atteindre la première place mais décrocha six podiums (3 argent et 3 bronze), démontrant ainsi tout le bien que l’on peut reconnaître à