Fabrice Desvignes a réalisé un bel exercice de style en respectant les grands classiques de l’école de la Gastronomie Française et a séduit le jury (président d’honneur Heston Blumenthal, président international Serge Viera) par l’excellence de son travail. «Cette victoire est celle de l’équipe du Sénat : le chef Gilles Poyac, Jérôme Le Minier et Pascal Grière, tous MOF », assure-t-il. C’est également celle de ses commis de l’épreuve : Antoine Michelson, apprenti cuisinier à la Présidence du Sénat et Jeanne, étudiante à l’Institut Paul Bocuse. Son expérience a aussi compté : issu d’une famille de restaurateurs étoilés, il fut apprenti chez Georges Blanc, puis s’est formé au Beau Rivage à Genève, chez Bernard Ravet à Vufflens-le-Château et à la Tour du Roy à Vervins.
Avant le jour J, les recherches se sont multipliées en vue d’une parfaite mise au point des recettes, et il s’est adressé à Patrick Subreville, MOF Métallurgie, pour la conception des moules. En septembre, «alors que tout semble calé, Michel Rochedy et Stéphane Buron me conseillèrent ardemment de m’orienter sur des montages techniques beaucoup plus pointus».
« Se vendre »
à l’international
Le travail porte notamment sur les garnitures dont les cannellonis de spaghettis et les larmes de pâtes de truffes. Fabrice Desvignes aura répété dix fois l’ensemble de sa prestation, «une indispensable mise en condition», à prévoir selon lui dans un box de travail