Louis Magnin, 52 ans, a repris en 1978 l’exploitation agricole de son père, qui oeuvrait alors en polyculture, avec des vignes sur une partie de ses terres. «J’ai alors joué la carte de la spécialisation et j’ai tout planté en vignes, soit 7 ha, tout en me formant à l’école de Beaune». L’affaire est de dimension familiale, occupant Louis Magnin et son épouse Béatrice, leur fils, un salarié et quelques occasionnels.
Arbin est situé sur la rive droite de l’Isère, près de Montmélian, à une quinzaine de kilomètres de Chambéry. Ce coteau adossé au massif des Bauges est exposé au sud-est, ce qui apporte beaucoup de chaleur et d’ensoleillement. L’hiver est évidemment froid, mais sans excès, suffisamment pour un bon entretien des sols. Les terroirs sont constitués d’éboulis argilo-calcaires. «Au départ, à Arbin, nous n’avions qu’un seul cépage, la mondeuse rouge. Depuis, nous nous sommes élargis à des cépages de blanc, l’altesse qui produit la roussette, et la roussanne ou bergeron sur le coteau attenant de Montmélian, plus, en rouge, un peu de gamay». Au domaine, la mondeuse occupe 4 ha et les blancs 3 ha. Sur l’ensemble de la région, le nombre de cépages autorisés donne l’impression d’un vignoble complexe, mais cette variété s’explique par le besoin de s’adapter à des terroirs et des climats très variés.
La production se répartit sur deux appellations, la Roussette de Savoie et Vins de