Cmment en est-on arrivé là ? Il a fallu un faisceau de circonstances pour que la panique et le désordre se propagent comme un feu de paille. On a alors parlé de psychose, mais aussi d’affolement inutile. Les restaurants scolaires parisiens ont donné le ton en retirant les premiers la viande de boeuf des menus. Un cas démontrant le manque de fiabilité du maillage des tests, la suspicion dans les supermarchés, le maintien des farines animales dans l’alimentation des volailles, porcs et poissons (l’interdiction qui portait sur l’alimentation des bovins a depuis été étendue à tous), l’émission télévisée de M6 sur la « vache folle » qui a soulevé de nouveaux questionnements et montré la réalité de la maladie de Creutzfeldt Jacob et levé le voile sur les tests, autant de paramètres qui ont lancé et alimenté cette nouvelle crise.
Et si on ajoute les accrochages entre Lionel Jospin et Jacques Chirac sur la question, la lenteur des réactions gouvernementales pour certains, une tension politique sous-jacente, une psychose non justifiée pour d’autres, la décision d’interdire les farines animales après moultes tergiversations, les réactions des pays européens dans le sillage de la crise française, on peut dire que le dossier est lourd et complexe. Et, bien sûr, l’évolution de la situation depuis plusieurs années pousse au scepticisme. Les cas d’ESB se multiplient (près d’une centaine détectés depuis la début de l’année en France,