Pierric Sallemand a toujours aimé la bonne cuisine, celle que lui faisait tous les jours sa grand-mère, excellente cuisinière. Mais comme il réussissait bien à l’école, il fut poussé à présenter un bac S qu’il réussit. Du coup, le compromis fut d’aller dans la gestion de la restauration, à l’école Vatel. Et Pierric devint un responsable de la restauration très compétent. En effet, il aimait les chefs, était attentif au détail du travail en cuisine et curieux de tout ce qui s’y rapportait. Fort jeune, il eut des responsabilités dans des hôtels comme l’Ambassador du boulevard Haussmann, puis de l’Impérial à Annecy. Enfin, il fut le directeur de la restauration du Grand Hôtel de Saint-Jean-de-Luz, et cela de 2001 à 2003. Mais il se rendit compte qu’il vivait par procuration : il préférait cuisiner plutôt qu’organiser la gestion de la cuisine et de la salle.
Le réseau d’amis de Bourgoin
Il désirait aussi s’établir à son compte avec son épouse, et cela dans sa région d’origine, Bourgoin, patrie de Guy Savoy. D’où l’obligation de se mettre aux fourneaux. Cela lui prit plus d’une année pour trouver la maison qu’il lui fallait. Ce ne fut pas à Bourgoin mais à Charrette, en campagne profonde, qu’il trouva son bonheur, un restaurant avec sept chambres : l’Auberge de Vernay. Il dut refaire toute la cuisine car il avait une certaine ambition. Au début, il choisit d’acheter de beaux produits tout en les cuisinant de façon
