Benoît Bordier est un enfant de la balle qui se destinait à la salle. Né en banlieue parisienne en 1974, c’est à Saint-Nazaire, où ses parents ont repris une affaire, qu’il intègre l’école hôtelière. Il en ressortira 5 ans plus tard, BTS en poche pour effectuer son Service National à nourrir Philippe Seguin alors président de l’Assemblée Nationale. Il part ensuite à Lille, rejoindre sa future femme, Catherine, et travaille durant deux ans à l’Huîtrière. De retour à Paris, il fait un passage éclair (3 mois) auprès de Michel Del Burgo puis pose ses valises à l’Ambassade de Grande-Bretagne comme cuisinier de l’ambassadeur.
Mais au bout de deux ans, le coup de feu lui manque et il intègre la brigade d’Hélène Darroze pour l’ouverture de son restaurant parisien. Cette expérience, très dense tant physiquement que moralement, ne dure que 3 mois. Benoit rejoint la brigade de Jean-François Rouquette alors à la Cantine des Gourmets. C’est pour Benoît une étape marquante. Il apprend non seulement à être un bon cuisinier, mais aussi ce qu’il faut pour devenir un bon chef.
Chef chez Jean
Deux ans plus tard, en 2002, Benoît Bordier devient chef des cuisines de Jean : restaurant de la rue Saint-Lazare à Paris ouvert par Jean-Frédéric Guidoni-Tarissi, un ancien du Taillevent. Là, Benoît vole de ses propre ailes, cuisine comme il aime, c’est-à-dire de manière instinctive. Durant les six années de leur collaboration, la liberté que lui laisse Jean-Frédéric Guidoni-Tarissi lui