Eric Guérin, ces dernières années a figuré parmi les jeunes chefs bougeants et créatifs, remettant en cause de nombreux codes de la gastronomie. Pourtant, sa formation fut des plus classiques. Sa mère n’était pas la femme d’intérieur mais une femme éprise d’art qui en a fait son métier : une galerie d’art à Giverny avec des ventes à la maison. Éric, lui, aidait à la réception des artistes en faisant les canapés et en les accueillant avec ses préparations. Il alla à l’école hôtelière poussée par ses parents qui voulaient un diplôme du niveau BTH alors que lui aurait préféré un apprentissage. Mais le diplôme a toujours un effet magique sur les parents. C’est lors de son premier poste, devant les fourneaux, qu’il fut heureux et s’ouvrit, lui qui était renfermé. Pour son second poste, il prit contact avec la dure réalité de la haute gastronomie, avec Manuel Martinez à la Tour d’Argent. Une année éprouvante qui le rapprocha du MOF technicien. Il passa deux ans et demi dans une des institutions de l’époque, le Taillevent avec Philippe Legendre, mais aussi formé par Jean-François Rouquette. Il retrouva Jean Chauvel qu’il avait connu à la Tour d’Argent. Après son service national chez le Premier ministre, il fut placé chez Alain Reix à la Tour Eiffel, comme chef de partie. L’objectif était clair, récupérer l’étoile perdue ; la brigade y parviendra. Jusque-là, il n’a évolué que dans le monde du plus grand
Il reste 79% de l'article à lire
Accédez à l’ensemble
des articles de Le Chef
à partir de 23€