Georges Golan : Il semble que la stratégie de McDo ait évolué depuis quelques années et que les nouveaux établissements se présentent d’une façon très diversifiée.
Jean-Dominique Danes : Depuis trois ans, notre stratégie en France s’est en effet modifiée. Nous avons atteint le stade où tout consommateur français se trouvait à une distance raisonnable d’un établissement McDo. Ce n’était pas un stade de saturation mais il fallait continuer à évoluer pour accroître notre chiffre d’affaires. Nous ne pouvons pas parler de saturation de marché, car nous n’avons jamais eu de marché. Il y a vingt-cinq ans, une étude qui aurait demandé aux consommateurs s’ils attendaient des McDo aurait donné une réponse négative. Nous ne répondons pas aux besoins d’un segment spécifique, nous créons notre marché. Aujourd’hui le marché du fast food progresse de 2 à 3 % par an et nous nous fixons des objectifs dépassant les 10 %, voire 15 % (ce qui représente de doubler tous les cinq ans).
Traditionnellement, dans les marchés de grande quantité, la progression s’obtient en baissant les prix. Nos prix sont assez bas, voire très bas. Notre positionnement est le restaurant de la famille (en France) plutôt évoluée (celle qui voyage, qui bouge).
GG : Quel est votre atout alors ?
JDD : Ce que nous appelons l’expérience, c’est-à-dire tout ce qui entoure la simple prestation nourriture. Nous n’avons aucun problème de fréquentation durant les heures de repas, qui