Situé au dessus des vignes de Montmartre, celui des artistes, des accordéonistes et des poulbots, au sommet de la rue des Saules, La Bonne Franquette est une auberge typique, jadis fréquentée par Cézanne, Monet et Zola. Elle a déjà quatre siècle mais affiche son éternelle jeunesse : le client y est encore bien accueilli, y mange bien et assez, et y boit du bon vin. «S’il y a un endroit où l’on peut bien manger à Montmartre, c’est à la Bonne Franquette»… c’est ce dont se convainc le patron, Patrick Fracheboud.
Dans un milieu concurrentiel très tourné vers les touristes, avec des prix élevés et des produits qui ne sont pas forcément les meilleurs, La Bonne Franquette veut se différencier par son cadre et la qualité de ses plats. «Nous souhaitons nous démarquer de l’image touristique négative qu’a la restauration sur cette colline.»
En reprenant La Bonne Franquette il y a 30 ans, Patrick Fracheboud était un jeune diplômé. «J’avais envie de respecter les clients, qu’ils soient touristes ou parisiens. J’ai aussi pensé qu’il serait bien de traiter les groupes comme les particuliers en leur proposant par exemple cinq entrées, cinq plats et cinq desserts au choix. On m’avait dit que tout cela n’était pas possible et que mon affaire n’allait pas durer. Nous sommes encore là, avec cette même philosophie, et tout se porte bien pour nous !»
Patrick Fracheboud a conservé en grande partie le décor d’époque, avec sa