Maksudov Saidjon est parisien d’origine ouzbek. Enfant et adolescent, il aidait son père dans le restaurant qu’il tenait au centre-ville de Boukhara. Lorsqu’il décide de rejoindre la France en 2003, ce n’est pas pour se lancer dans le métier. Il souhaite apprendre le français et étudier pour obtenir un Master en sciences sociales. Il est à la fois garçon au pair et polyvalent chez McDonald’s.
Il travaille finalement pour un restaurant parisien, puis décide d’ouvrir son établissement en 2008. Il s’associe pour cela à Andrey Lebedinskiy, un ami, ancien cuisinier de l’InterContinental de Tashkent. Boukhara s’installe dans la rue Amelot du 11ème arrondissement de Paris. Les 29 places sont très souvent occupées, le restaurant accueillant entre 40 et 50 clients par jour.
GUIDE CULTUREL
Face à ce succès, le jeune patron vient de se lancer à une seconde adresse, rue de Trévise dans le 9ème. Depuis quelques mois ce restaurant offre 40 places et accueille pour l’instant 25 personnes tous les midis et plus ou moins de monde en soirée. «Les clients viennent surtout des bureaux voisins et du quartier, mais il y a aussi des amoureux de notre pays.»
Franchir la porte de Boukhara fait voyager vers une autre culture. La décoration est soignée et complète. Beaucoup de photos montrent l’histoire et la réalité du pays et des cartes détaillées permettent de comprendre ses aspects géopolitiques. Des objets traditionnels décorent les murs, la plupart importés d’Ouzbekistan, comme des céramiques main, une