Fils de vigneron, âgé de 43 ans, il s’est installé en 1989 et travaille en biodynamie depuis 1999. Aujourd’hui, l’affaire est un GAEC dans lequel il est associé à son épouse Manuela et son cousin Nicolas Martin. Par étapes, le domaine s’est agrandi pour compter 20 ha à Montlouis, 10 ha à Vouvray sur le Clos Baudouin et 5 ha sur l’aire de l’appellation Touraine.
L’option générale de la qualité se joue dès l’amont : taille sévère, rendements limités à 40 hl, effeuillage en été pour aérer les ceps, plantations pour favoriser la vie du sol. «Nous conduisons la récolte par tries successives pour optimiser la maturité. Pour les vins secs, elle s’effectue à 13 ou 13,5° degrés potentiels et pour les demi-secs et les moëlleux, de 14 à 22°».
Priorité aux arômes
La fermentation prend son temps pendant 4 à 6 mois. «Nous cherchons à préserver le maximum d’arômes, en jouant plus sur le minéral que sur le variétal. Nous utilisons des fûts de un à 10 vins. Il n’est pas question de boiser nos vins. Il faut refuser l’artifice. Notre philosophie est que le bois doit seulement accompagner le fruit». La mise en bouteille s’effectue juste avant la récolte suivante, suivie d’une phase d’attente de 6 à 12 mois.
Ces méthodes génèrent des vins qui offrent une bonne garde. «Sur Montlouis, ils présentent de la finesse, de l’élégance, des fruits mûrs, une pointe minérale, de l’acidité et de la fraîcheur».