
Nous vivons dans une société où la violence augmente tout en étant masquée par les politiques. Les personnes âgées se font agresser, des quartiers entiers deviennent interdits aux représentants de la loi, les récents événements l’ont amplement montré.
Il faut relire le livre de Jean Ducloux, aujourd’hui décédé, pour comprendre que la vie et les conditions de travail d’un cuisinier dans les cuisines des années 50, 60 et même 70 sont à des années lumières de celles d’aujourd’hui. Le niveau d’exigence dans la haute gastronomie, la discipline et la rigueur qui doivent régner sont la vie normale quand on atteint l’excellence. Au même titre qu’un grand sportif consacre tous les jours des heures à sa discipline dans des conditions extrêmes, le chef consacre sa vie à sa passion. Passion dans laquelle n’entrent pas en compte les concepts d’heures de travail, d’effort, d’abnégation et de réflexion. La pensée d’un chef passionné tourne 24h sur 24, 7 jours sur 7.
Alors pourquoi, soudain, la violence en cuisine est-elle mise en avant par certains blogueurs et relayée, ad nauseam, par des journalistes en mal de copie et en recherche d’information ? Et qui, comme par hasard, permet de taper sur l’élite de la profession en attaquant le Collège Culinaire qui, de par sa mission première, doit logiquement réagir aux attaques dont certains de ses membres sont l’objet ?
Il n’est peut être pas innocent de rapprocher l’activité lucrative de certains blogueurs se présentant comme des journalistes alors qu’ils ne le sont pas. Il est vrai qu’Internet permet à chacun de créer un blog ou un site et de s’autoproclamer expert (ou professionnel).
À qui profite le crime ?
Peut-on faire du commerce et des affaires en dénigrant les autres ?
Il est bon de rappeler quelques vérités simples. Les conditions de travail dans les cuisines se sont largement améliorées depuis une vingtaine d’années. La restauration est en recherche d’employés et il est difficile de recruter. Elle est également le reflet de la société avec ses qualités, défauts et excès.
Mais aujourd’hui, le chef qui ne se comporte pas bien avec son personnel ne trouve personne et se punit lui-même.