
La cuisine, métier éprouvant physiquement, très contraignant dans ses horaires et ses rythmes hebdomadaires et annuels, n’a à priori rien de séduisant. Elle ne participe pas au monde de l’argent rapidement gagné et il n’est pas étonnant qu’elle ne séduise pas la jeunesse.
Pourtant la majorité des chefs sont plus heureux et plus épanouis que la plupart des cadres de l’industrie et des services. Ce paradoxe ne peut s’expliquer que par la dimension passionnelle de ce métier. Les chefs vivent une passion de leur métier. Ce genre de passion que l’on trouve surtout dans les métiers de l’art et de l’artisanat.
Il n’est pas étonnant alors que ces sentiments qui motivent l’entrée dans ce métier soient difficiles à communiquer et à inculquer à des adolescents qui n’ont à priori pas eu la vocation. À part une prédestination familiale (de
Parmi les chefs étoilés dits autodidactes, une grande partie d’entre eux n’a pas été formée dans les brigades car celles-ci n’acceptent pas des débutants de 22-25 ans.
Si l’on désire retrouver du personnel motivé, c’est une source qu’il ne faut pas refuser même si quantitativement elle ne répond pas à la totalité des besoins en personnel.
La cuisine, une passion à faire partager plus qu’une pratique qu’il faut imposer.