
Après avoir fait un tour de France des restaurateurs, j’ai rencontré à chaque étape les mêmes réflexions :
Dans le sud-ouest, sur un restaurant de plage, le chef me fait part de son souci : il lui manque 10 personnes pour faire sa saison, il est obligé de servir 150 couverts avec deux personnes en cuisine…
Dans le sud-est, un chef deux étoiles me dit qu’il lui manque huit personnes, il est obligé de limiter son nombre de couverts.
Dans l’ouest, un autre chef deux étoiles m’explique qu’il lui manque six personnes, il est donc obligé également de limiter son nombre de couverts servis.
Dans le nord, un chef deux étoiles me raconte ses déboires pour trouver du personnel, et là, l’exemple précis me frappe : celui-ci m’explique : « Un de mes chefs de partie me quitte car il suit son épouse qui est mutée dans une autre ville. Je lance un recrutement. Je trouve un chef qui a trois enfants et qui, après entretien, m’annonce que le poste (rémunéré 2500 € net) lui convient. Quatre jours plus tard, il me rappelle et me dit : » chef, je viens de regarder mes droits, jusqu’au mois de décembre j’ai droit à 2550 € net, donc je vous remercie mais je ne viendrai pas ». » Ce chef deux étoiles est alors également obligé de limiter son nombre de couverts.
Dans les Alpes, même refrain.
En conséquence, les restaurateurs diminuent leur chiffre d’affaires potentiel. Ce CA additionnel à forte marge génèrerait pour l’état des impôts et taxes supplémentaires. Toutes les parties sont donc perdantes, c’est ce que l’on appelle le cercle vicieux.
L’effet pervers de la politique des aides accordées aux chômeurs fait que ceux-ci on un niveau de vie supérieur au niveau de vie qu’ils auraient en travaillant.
Ceci est le résultat d’une lâcheté de la part de notre personnel politique qui a plus tendance à mettre la poussière sous le tapis qu’à essayer de résoudre intelligemment le problème.
On marche sur la tête !