
Vingt ans, pour un individu, c’est le départ dans la vie. Pour une revue, c’est l’âge de maturité ou au moins de la plénitude. Pour un événement, c’est soit un âge canonique, soit la preuve d’une incontestable adéquation entre une population et une problématique forte.
Le Chef de l’Année est devenu un phénomène qui a dépassé les espérances de son initiateur. Le rassemblement d’une profession qui réaffirme ses valeurs et sa spécificité, ainsi que son aspiration à l’excellence. Et cela dans un contexte de convivialité devenu rare à notre époque. Contrairement à ce que l’on pouvait craindre, le Chef de l’Année n’est pas venu renforcer le star system mais a plutôt conforté une profession dans ses choix d’évolution. La richesse de l’événement ne s’est pas limitée à la bonne
idée d’une nomination grâce à l’élection par les pairs. La recherche et la mise en valeur de jeunes talents sont devenus rapidement un élément clé de l’événement. Le concours de l’Espoir et la nomination des Tremplins ont permis de donner une scène à des jeunes chefs encore méconnus. Depuis, l’empressement à découvrir les tout jeunes chefs et à les mettre en valeur s’est largement répandu et certains en font même un courant d’affaires. Mais les chefs que nous avons abordés avant qu’ils ne s’installent, ou dans les mois qui suivaient l’ouverture de leur maison, savent que notre motivation était orientée sur l’illustration de la richesse de la jeune cuisine française. Notre objectif a été atteint : aider la constitution de la chaîne de transmission de l’excellence de la gastronomie française.