
Attention à la confusion introduite par des journalistes mal informés entre les cadres-dirigeants des entreprises du CAC 40, qui pour certains sont des salariés de luxe particulièrement cupides, et les vrais patrons qui travaillent avec leur argent, leurs tripes, toute une vie pour se créer un patrimoine et qui prennent le risque de tout perdre si les affaires vont mal …
La baisse de la TVA risque d’être interprétée par ces journalistes mal intentionnés comme un cadeau aux riches et odieux patrons de la restauration.
En France, il existe plus de 2 000 000 de patrons d’entreprises de moins de 10 salariés, moins de 700
entreprises de plus de 1 000 salariés.
La plupart des patrons de CHR ont un revenu annuel moyen se situant entre 20 000 et 30 000 € soit de 1 600 à 2 500 € par mois. Qu’il est bon de comparer avec le salaire moyen tous les salaires confondus en France qui est de 1 904 € pour un «temps complet» soit 35 heures par semaine.
Pourquoi le taux réduit de la TVA est-il nécessaire pour la profession ?
Pour éviter la faillite des entreprises, pour donner un revenu décent à ceux qui travaillent plus de 70 heures par semaine (CHR avec 0 salarié), pour permettre aux petites et moyennes entreprises du secteur de recruter, d’investir et de restaurer des marges décentes, pour adapter les prix à leur clientèle …
Les petits patrons n’ont pas les moyens d’aller dans la rue, mais ils peuvent s’exprimer auprès de leurs clients.
Avec le taux de TVA réduit à 5,5 % (hors boissons alcoolisées), l’économie réalisée par un CHR dont le chiffre d’affaire est de 100 000 € est d’environ 8 000 €. Pour un chiffre d’affaires de 300 000 € elle est d’environ
23 000 €, et pour un chiffre d’affaires de 500 000 € elle est d’environ 38 000 €. Plus de 85% des CHR ont moins de 6 salariés et 45% n’ont aucun salarié.
Tout cela pour un coût global de 1 milliard d’Euros selon Eric Woerth.