L’INDIGNITÉ

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Si le mépris des engagements et de la parole donnée n’étonne plus, dans un pays blasé, où la morale semble une valeur gadget, nous gardons toute notre capacité d’indignation devant la triste attitude des politiques qui ont été élus pour diriger le pays.

Le Président de la République s’est engagé clairement, alors qu’il était candidat, à faire baisser le taux de la TVA et cela dans l’année qui suivait son arrivée à la tête du pays.

Aujourd’hui, il se défausse de la façon la plus méprisable, en prenant les professionnels de la restauration pour des demeurés. Enterrer le dossier de la TVA en restauration dans le labyrinthe de Bruxelles relève d’une malhonnêteté intellectuelle sidérante.

A quoi servent les cours d’éducation civique et les grandes déclarations sur la «morale républicaine» si les élus du pays DRéchafaudent des stratégies sur le mensonge public et le parjure ? Sans commenter ce que de telles attitudes peuvent avoir de dangereux sur le plan politique, il faut constater que, sur le plan économique et pratique, la seule attitude à avoir est celle du combat, de la grève et de la résistance. Les élus ne comprennent que le langage du conflit et de la force. C’est de cette façon que les professions les moins productives ont accaparé, par la baisse de leurs horaires, l’augmentation de leurs congés et de leurs retraites, la plus grande part de la richesse nationale.

Qui se soucie véritablement de la France qui travaille ? Sûrement pas ceux qui n’abrogent pas la loi sur les 35 heures et qui maintiennent les taxes et les prélèvements obligatoires parmi les plus élevés du monde.