
Malgré l’essoufflement de la croissance en Europe, cumulé à une reprise de la hausse des prix et à une conjoncture américaine toute en interrogation, les Français continuent à consommer et à épargner. Ce paradoxe se constate tant dans l’habillement, l’automobile, le mobilier, que dans les produits multimédias. Avec un chômage qui baisse régulièrement, une inflation restée très faible, les Français ont pu garder le moral d’autant que leur revenu disponible a continué à progresser. Pour expliquer ce phénomène, on peut avancer le nombre de créations d’emplois et le mouvement des baisses d’impôt. Enfin, phénomène très conjoncturel, le passage à l’euro fait sortir des bas de laine des liquidités «oubliées». Les paiements en liquide ont augmenté depuis quelques mois et continueront à le faire jusqu’à la fin de l’année 2001. Une injection de numéraires qui n’avait pas été programmée mais qui touche de
Parallèlement, les 35 heures ont transformé les habitudes de nombreux consommateurs. Ceux-ci se sont retrouvés avec plus d’une semaine de congés supplémentaires. Et les enquêtes montrent que ces heureux bénéficiaires désirent consacrer ce temps libre à la famille et aux loisirs. Les secteurs bénéficiaires de cette nouvelle consommation sont le logement, mais surtout les loisirs, les sorties et les produits culturels.
Résultat, la consommation intérieure française reste soutenue. Mais elle ne se déverse pas uniformément sur toutes les propositions de dépense. Les nouveaux consommateurs ont davantage le temps de réfléchir à leurs choix. Ils sont aussi davantage sensibles aux modes et aux tendances car ils évoluent dans les univers urbains des grandes entreprises. D’où l’importance pour les restaurateurs de mettre au point leur offre de service pour les séduire.