
Le bilan de l’année écoulée est sans équivoque : la dégradation de l’activité est bien réelle. Le groupe NPD, entreprise internationale spécialisée dans les études de marché, dresse un état des lieux peu réjouissant en annonçant une baisse de la fréquentation de 1,3% par rapport à 2012. Outre le contexte économique que l’on connaît, la mauvaise météorologie constituerait, au premier semestre 2013, un second facteur aggravant pour le marché de la restauration.
Il y a néanmoins une petite note d’optimisme dans cette partition cafardeuse : à savoir une compensation partielle du déclin de la fréquentation par la hausse de 1,3% (soit 7,08 euros) de la dépense moyenne. Toujours selon NPD, le total des dépenses des convives serait demeuré quasi stable à 36,1 milliards. En dépit donc de la morosité du marché, la restauration, malade d’une crise persistante en 2012, aurait mieux résisté en 2013.
Ces chiffres, certes encourageants, s’avèrent toutefois un bien piètre lot de consolation.
Car rappelons-le : le passage de la TVA à 10% depuis le mois de janvier 2014 risque encore de plomber le business des restaurateurs, alors que le pouvoir d’achat des ménages est toujours affecté et que la crise se poursuit. Il y a donc fort à parier que les Français continueront de tailler dans leurs dépenses et dans leur budget « restauration ».
Si pour l’année à venir, le Syndicat national de la restauration thématique et commerciale prévoit une baisse de 6% du nombre de couverts et de 5% du chiffre d’affaires, on note néanmoins que sur la période janvier/février 2014, « la baisse de la fréquentation de 2% est cinq fois moindre qu’en 2013 sur la même période »*. Idem du côté du chiffre d’affaires dont la tendance négative serait « moins rude, avec -2% en janvier, contre -10% sur le même mois de 2013 et -3% en février contre -6% le même mois, un an auparavant »*.
A défaut peut-être de gagner de nouveaux clients, il faudra vous différencier mais aussi mieux et davantage communiquer pour fidéliser votre clientèle d’habitués. Le nerf de la guerre étant à court ou moyen terme d’augmenter la dépense moyenne.
A cœur vaillant, rien d’impossible…