
L’hôtellerie restauration est un des secteurs qui contribue le plus à la balance commerciale de la France. Cela est connu, presque banalisé. Ce que les politiques et les administrations ont moins à l’esprit, c’est le poids énorme que représente ce secteur pour l’emploi dans le pays.
La publication des chiffres de l’ANPE en donne une preuve éclatante. L’Agence pour l’emploi a dressé un classement par région des métiers qui ont le plus recruté en 2004.
Il en ressort que ce sont les métiers de serveur et de cuisinier qui sont, dans presque toutes les régions de France, ceux arrivant en tête des recrutements.
Sur les trois métiers recrutant le plus, serveurs et cuisiniers figurent dans ce peloton pour dix-huit des vingt-trois régions. Et, dans seize régions, ils se classent à la première ou à la seconde place. Une telle présence aux premières places a de quoi
Les métiers de l’industrie, qui étaient les plus demandeurs de salariés dans les années 1960-1970, ont pris une place modeste dans la structure sociale du pays. Les industries de main-d’oeuvre se sont progressivement délocalisées au cours des quinze dernières années ou se sont automatisées. Le bâtiment, qui fut durant fort longtemps un moteur de l’emploi, ne joue plus ce rôle. Même chose pour le commerce de détail. La restauration est le seul bastion créateur d’emplois de façon significative et suffisamment réparti sur le territoire national pour créer un effet géographique de masse.
Les patrons de CHR doivent en être conscients pour mesurer leur contribution à l’équilibre social du pays.
L’allégement des taxes et charges sur la restauration et l’hôtellerie n’est pas une revendication catégorielle mais une nécessité économique pour conserver un niveau d’emploi acceptable dans le pays.