
La baisse de la TVA sur la restauration ressemble de plus en plus à la mythique quête du Graal par les chevaliers de la table ronde. Elle mobilise toutes les forces, donne l’espoir dans le futur, mais chaque fois que l’on va la saisir, elle se dérobe mystérieusement. Elle permet aussi de rebondir d’élection en élection. Elle favorise enfin l’immobilisme en donnant une impression de mouvement et de combat.
Bref, elle a constitué ces dernières années un leurre parfait qui a permis de berner le plus grand nombre.
Mais si cela peut consoler, elle ne représente qu’une goutte d’eau dans l’océan de démagogie et de promesses non tenues qui a déferlé sur le pays depuis vingt-cinq ans et qui a aidé à son déclin certain. Où en sont les baisses d’impôt chiffrées et programmées, les baisses des dépenses de l’Etat, et donc des charges en général ?
Ceux qui ont aidé consciemment ou pas la profession a être bernée de la sorte pourraient en tirer les conséquences. Car la profession a créé de l’emploi, augmenté ses salaires et les avantages sociaux qu’elle consent, pour s’entendre dire qu’une éventuelle baisse de la TVA devra s’accompagner de nouveaux efforts en termes de salaires, d’emplois et d’avantages.
La France n’a pas eu les dirigeants courageux dont elle avait besoin pour opérer les réformes qui s’imposaient.
Il faut réfléchir de façon totalement différente à l’évolution de ce métier de main-d’oeuvre qui est le nôtre afin de trouver une parade à la logique antiéconomique qui s’est maintenant imposée.