
Chaque année depuis 24 ans, la soirée « les Trophées le Chef », organisée par notre magazine, réunit les chefs des quatre coins de France pour récompenser nombre d’entre eux, notamment, mais aussi pour permettre à tous de se retrouver et d’échanger, dans une ambiance à la fois professionnelle et conviviale.
Désigné cette année par ses pairs, Gilles Goujon a délivré un discours à son image : nature, sincère et attachant.
«Cette année, c’est un peu la mienne, et je souhaiterais remercier la profession. Pour ceux qui me connaissent, j’ai perdu mon père quand j’étais gamin, à l’âge de 10 ans. Et de 10 à 17 ans, j’étais un petit « con rebelle ». Et puis j’ai rencontré ce métier, j’ai rencontré une famille… où l’on m’a un peu « dressé » pour me faire revenir à la réalité. J’ai découvert que je savais faire des choses avec mes mains. De là, une passion est née tout de suite. Et puis, après, la vie est faite de rencontres de chefs qui nous construisent. C’est pourquoi je voulais remercier doublement la profession : pour m’avoir accueilli une première fois quand j’avais 17 ans et pour m’avoir élu Chef de l’Année. Celle-ci est une récompense différente de toutes les autres : c’est celle de ma famille. Merci à tous de ce cadeau, car c’est vraiment un cadeau. Et croyez-moi, j’en mesure la portée.»
Il n’y a rien à ajouter tant ces quelques lignes reflètent non seulement les efforts nécessaires pour atteindre ce degré d’excellence, mais aussi l’importance de la transmission des savoirs au sein de notre profession. Et surtout, ces mots bien pesés témoignent de l’indéfectible amour du métier qui réunit tous les acteurs de la restauration autour du magazine Le Chef.