
La campagne de sécurité routière a sensibilisé l’opinion assez fortement. A tel point qu’elle a eu des retombées qui n’avaient pas été prévues : une baisse assez nette de la consommation des vins et alcools dans les restaurants.
Les clients, qui buvaient modérément ou moyennement et qui ne constituaient pas la population à risque génératrice d’accidents graves ou répétitifs, se sont mis à baisser nettement leur consommation. D’où une baisse ressentie dans le ticket moyen de la restauration. En dehors des problèmes généraux de consommation et de tourisme, la question du vin et des alcools va porter un coup plus dur à la restauration que l’on ne peut l’imaginer. En effet, si les boissons alcoolisées représentent un certain pourcentage du chiffre d’affaires des établissements, il participe pour une part plus importante à la marge. Enregistrer 5 % de chiffre d’affaires en moins du fait du vin, c’est en fait
Les restaurateurs qui suivent leur chiffre d’affaires quotidiennement ou mensuellement n’ont pas tous mesuré la chute de leurs profits que cette baisse occasionne. En France, la restauration avait depuis longtemps assis ses marges sur les vins et alcools. Trop nombreux sont les restaurants qui affichent des prix de plats sur lesquels la marge est trop faible. Depuis dix ans, nous avons tiré la sonnette d’alarme à plusieurs reprises. Mais les habitudes étaient plus fortes. Aujourd’hui, du côté clients, les habitudes de consommation sont en train de changer et les réserves de marges en train de fondre.
La restructuration des prix des cartes s’avère urgente à entamer. La cuisine doit générer des marges suffisantes à l’équilibre de l’entreprise. Dans le même temps, la solution du vin au verre doit s’étendre et s’enrichir afin de lutter contre la désaffection de la clientèle sur ce produit.