
Si certains indicateurs semblent encourageants, la crise sanitaire a profondément modifié le marché de la RHD. Tel est l’un des constats dressés par The NPD Group à l’approche des fêtes de fin d’année, traditionnel temps fort de consommation.
Le cabinet d’études rappelle que jusqu’en 2019, le ticket moyen progressait de 10 à 15 % en restauration rapide et tablée en décembre, à la faveur de groupes plus importants et de commandes plus généreuses. En restauration assise, l’addition s’élevait en moyenne à 63 € lors des dîners de groupe ou de famille (contre 55 € le reste de l’année, selon les chiffres de décembre 2019). Les achats de Noël favorisaient les déjeuners sur le pouce, notamment en restauration rapide. Les chaînes de burgers, par exemple, gagnaient 3 points en parts de marché, enregistrant 13 % des dépenses en RHD (contre 10 % le reste de l’année).
En 2021, le marché a reculé de 22 % entre août et octobre vs. 2019 mais augmenté de 5 % vs. 2020. Encourageant, le dernier trimestre reste néanmoins timide : en effet, si la consommation sur place augmente de 26 % vs. 2020, elle atteint seulement 60 % de son niveau de 2019, marquée par la crainte d’une reprise épidémique, le pass sanitaire et l’inflation. La livraison et la VAE continuent, eux, d’avoir le vent en poupe.
Repenser l’expérience client
En ce qui concerne le mois de décembre 2021, « alors que les rideaux étaient baissés en 2020, les annonces gouvernementales semblent à nouveau plonger le secteur dans l’inconnu », indique The NPD Group.
Au regard de ce contexte, Maria Bertoch, experte Foodservice France au sein du cabinet d’études, projette « un recul de 22 % en valeur par rapport à 2019. Même si cela représente une croissance de 50 % par rapport à 2020, on voit bien que le marché de la RDH a été considérablement modifié par 18 mois de crise sanitaire et n’est pas complètement revenu au vert. Les habitudes de consommation ont cependant évolué et de nouveaux usages mis en place pendant les confinements successifs, tels que les comptoirs extérieurs, pourraient fleurir à nouveau ».
Et de conclure : « pour les fêtes, les restaurateurs devront proposer des expériences client gustatives et émotionnelles décuplées, difficiles à recréer à domicile, comme des menus thématiques et des animations en établissement. Avec un pass sanitaire plus que jamais de mise, les acteurs du secteur devront redoubler d’efforts pour créer un climat festif dans ce contexte tendu. »
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