
La ministre du travail, de l’Emploi et de l’Insertion, Élisabeth Borne a réuni les représentants du secteur de l’hôtellerie-restauration au ministère le 17 septembre dernier.
Elle a ainsi expliqué que le secteur CHR devait faire un effort de rattrapage en matière de salaire/recrutement.
Trop de CDD (et beaucoup de moins d’1 mois) sont en effet trop fréquents dans le secteur – démontrant une réelle précarisation des contrats selon la ministre.
Actuellement dans la branche CHR, il existe un décrochage de 41 € par rapport au Smic, et ce décrochage passera à 75 € au 1er octobre, suite à la revalorisation du salaire minimum (salaire brut mensuel de 1 810 € contre 2 460 € pour l’ensemble des branches). Les cinq premiers niveaux de la grille salariale du secteur vont être rattrapés par le nouveau taux horaire du Smic, et il n’y aura donc plus de différence entre ces niveaux.
Par ailleurs, 43 % des salariés du secteur s’estiment mal payés, alors que, toutes les branches confondues, les chiffres sont autour de 34 %.
Conditions de travail difficiles et horaires spécifiques empêcheraient également 28 % des salariés du secteur à concilier simplement vie personnelle et vie professionnelle…
Mais si les organisations professionnelles du secteur des industries hôtelières ne contestent pas ces indicateurs, elles rappellent toutefois que près de la moitié des établissements font face à une pénurie de personnel particulièrement difficile à gérer.
Elisabeth Borne demande aux organisations syndicales de travailler à offrir davantage d‘attractivité pour ces métiers (évolution de carrière, horaires de travail…).
Le ministère rappelle notamment que nombreux sont les salariés des CHR à rejoindre désormais le secteur de la grande distribution, combinant salaires un peu supérieurs et horaires moins contraignants. PG
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