
« La réunion de mardi matin, entre la profession, les ministres et leurs représentants, a abouti à une proposition du gouvernement.
Celui-ci propose trois phases :
. Une première phase consistant à permettre aux hôtels de servir le petit déjeuner de leurs clients dans la salle de restauration.
. Une seconde phase avec l’ouverture des terrasses des cafés et des restaurants à 50 % de leur capacité d’accueil ainsi que les salles de restauration dans la limite de 50 % de la capacité d’accueil.
. Une troisième phase avec l’ouverture complète des établissements dans le respect du protocole sanitaire renforcé et notamment la distanciation sociale de 1 m.
Ces trois phases seraient espacées de quatre semaines chacune.
On peut se demander, à juste titre, à quoi sert la première phase – sachant qu’il y a longtemps que le petit-déjeuner en salle aurait dû être autorisé dans les hôtels, compte tenu des taux d’occupation actuels, avec bien entendu un protocole sanitaire.
Aucune date de démarrage de ces phases n’est fixée.
Cela ressemble vraiment à une politique de « j’essaie de gagner un maximum de temps ».
Encore une fois, il faut que la profession se batte.
Elle doit obtenir que ces trois phases soient réduites à deux.
Les délais entre les deux phases seront déterminés en fonction d’un chiffre de contamination et d’un chiffre d’hospitalisation par département – avec la possibilité de démarrer les phases plus tôt dans les départements où il y a une faible contamination.
La profession a un urgent besoin de retravailler, la population a envie de pouvoir retrouver cette fonction indispensable pour la vie sociale.
Nous comprenons que les ministres soient dans l’indécision et dans la peur, face à toutes ces informations sanitaires.
Mais c’est au gouvernement de décider s’il continue à suivre une stratégie qui consiste à bloquer l’activité, ou de vivre enfin avec le virus. Et, dans ce cas, de prendre les décisions qui s’imposent.
Il faut saluer la décision du ministère de Travail de renouveler les aides pour les apprentis, mais pour que cette mesure soit efficace, encore faut- il que les établissements soient ouverts et puissent accueillir ces apprentis.
Doit-on toujours sacrifier cette profession, et la jeunesse qui est le futur de notre profession ? »
Francis Luzin