
Le gouvernement va renforcer la prise en charge des coûts fixes des entreprises les plus pénalisées par la crise du coronavirus pour le secteur des industries hôtelières et du tourisme.
Les entreprises concernées sont celles des secteurs de l’hôtellerie, de la restauration et du tourisme, dans la limite de 10 millions d’euros sur une année, a-t-il précisé le mercredi 24 février lors d’un point presse téléphonique. Jusqu’ici, la prise en charge des coûts fixes devait être limitée à 70 % pour ces structures, pour lesquelles le plafond de 200 000 euros par mois du fonds de solidarité ne suffit pas. Des exceptions seront faites pour certaines entreprises réalisant moins d’un million d’euros de chiffre d’affaires comme c’est le cas des hôtels et restaurants situés dans les zones de montagne (stations de ski), les entreprises de loisirs en intérieur, les salles de sport, les zoos, ou encore les stations thermales.
Pour les entreprises de la restauration rapide, le ministre de l’Économie a également annoncé que les critères d’attribution du fonds de solidarité seraient revus. Ces établissements devront désormais justifier d’une perte d’au moins 20 % de leur chiffre d’affaires. Les revenus issus du « click & collect » ne sont pas pris en compte dans le calcul des aides versées à ces entreprises – certaines ont bénéficié de « surcompensation », a jugé Bruno Le Maire.
Ce dernier n’a pas précisé le coût de ce nouveau dispositif, indiquant seulement que le fonds de solidarité représente une dépense d’environ 4,5 milliards d’euros par mois. Depuis le début de la crise sanitaire, il a ainsi coûté environ 15 milliards d’euros à l’État, avec plus de 2 millions d’entreprises bénéficiaires. Le ministre a aussi assuré que les quelque 22 000 commerces situés dans des centres commerciaux fermés administrativement seraient indemnisés pour leurs coûts fixes.
Par ailleurs, Bruno Le Maire a reconnu l’allongement des délais auquel font face les entreprises depuis plusieurs mois pour toucher l’aide du fonds de solidarité, qui fait l’objet de nombreuses critiques. « Nous devons le corriger », a-t-il admis, évoquant une augmentation à Bercy des moyens humains. PG
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