
Le lundi 1er février, alors que des appels à une « journée de désobéissance citoyenne » face à l’état d’urgence sanitaire ont été lancés ces derniers jours sur les réseaux sociaux, le ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance Bruno Le Maire a mis en garde les restaurateurs qui seraient tentés d’ouvrir : « Il y aura des sanctions financières, bien plus conséquentes que les amendes » (RTL).
Plusieurs restaurateurs ont annoncé faire de cette journée un « jour de désobéissance civile » pour protester contre la fermeture de leurs établissements et les conséquences terribles qui en découlent. Matignon a réaffirmé l’application d’une « consigne de particulière fermeté » par les autorités contre ceux qui s’exonèrent des règles.
Des conséquences néanmoins reconnues par Bruno Le Maire: « C’est extrêmement dur moralement et économiquement pour les restaurateurs, je le sais », a-t-il affirmé. Mais « ça ne justifie en rien de ne pas respecter des règles qui sont d’abord des règles sanitaires ».
Outre les verbalisations – pour les clients potentiels comme pour les restaurateurs récalcitrants, Bruno Le Maire a également annoncé que les restaurateurs réfractaires seraient privés du soutien financier l’État. « Tous ceux qui restent ouverts seront suspendus pendant un mois de l’accès au fonds de solidarité. Et si jamais il y a récidive, ils n’y auront plus accès du tout », a-t-il prévenu.
Selon Bercy, ce mouvement de désobéissance civile serait cependant limité à « quelques cas isolés ». « L’immense majorité des restaurateurs respecte les règles et sont fermés ». En raison de son caractère illégal, difficile de savoir à quel point l’appel du 1er février sera suivi. Stéphane Turillon, restaurateur à Cusance dans le Doubs qui a appelé ses pairs partout en France à ouvrir le 1er février pour le service de midi, a quant à lui le sentiment d’être seul : « Si j’ai reçu un énorme soutien de la population française, en revanche, rien de mes pairs », expliquait-il sur France info. Son message a vite rencontré un écho dans les médias et auprès de la population française. Cependant la profession reste très divisée et les syndicats et fédérations du secteur de la restauration se gardent bien d’appeler à la désobéissance.PG
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