
L’exécutif a annoncé le maintien de fermeture des bars et restaurants jusqu’à nouvel ordre, quelle que soit l’évolution de la situation sanitaire après le 1er décembre.
Restaurateurs et cafetiers ont donc l’intention de contester en justice cette décision, a annoncé l’Umih. «L’Umih a engagé un recours devant le Conseil d’Etat contre le décret du 29 octobre 2020 qui ferme les restaurants et débits de boissons de type N tout en autorisant la restauration collective», a-t-elle indiqué, justifiant ce recours par «la rupture du principe d’égalité». Ce recours sera «finalisé avant le 20 novembre», précise-t-elle.
Les professionnels dénoncent en effet une «distorsion de concurrence par rapport à une autre forme de restauration». L’Umih souligne par ailleurs que ses adhérents «appliquent, depuis leur première réouverture en juin 2020, les mêmes protocoles sanitaires stricts appliqués par la restauration collective» et qu’«à la demande de la profession, ces protocoles ont même été renforcés en septembre 2020».
Les fournisseurs des bars-restaurants sont également plus que concernés (marchandise immobilisée, dates limites d’utilisation optimale, etc.). Certains souhaitent notamment obtenir une prolongation des exonérations de charges et du chômage partiel pour 2021, ainsi qu’un décalage des remboursements des prêts garantis par l’État (PGE).
Par son action de recours, l’Umih espère faire «pression sur le gouvernement» et montrer que «le secteur ne lâchera rien pour réussir à rouvrir». Le «but ce n’est pas de faire refermer la restauration collective».
A noter, la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) qui abordera avec Bercy dans les prochains jours la question du rééchelonnement de la dette des établissements à moyen et long terme ainsi que celle du financement du fonds de commerce.