
Suite à l’interdiction d’activité pour les commerçants et indépendants vendant des produits catalogués comme « non essentiels » par le Gouvernement, nombre d’entre eux se sont unis à Lyon le 5 novembre dernier dans un collectif, « Les essentiels », et réclament des mesures concrètes permettant d’être mieux accompagnés pour faire face à la crise.
Composé de restaurateurs, traiteurs, commerçants et organisateurs d’événements, réunissant en tout 43 établissements, le collectif dénonce le manque de soutien moral et d’aides financières pouvant être apportés par l’État ainsi que par les assurances. Les membres du collectif dénotent également la non-concertation avec les professionnels en ce qui concerne les aides déjà mises en place et les nombreuses difficultés administratives liées à leur obtention. Le collectif souhaite ainsi ouvrir un dialogue basé sur 4 axes.
Premièrement, il s’agit d’indemniser les travailleurs non-salariés, souvent les responsables de structures seuls à gérer leur entreprise via un minima social calculé sur la base du SMIC et/ou du chômage partiel.
Deuxièmement, le collectif souhaite l’obtention d’un accord relatif à la baisse du montant du loyer pour les entreprises disposant d’un bail auprès d’un particulier. Le crédit d’impôt de 30% consenti aux bailleurs qui abandonnent au moins un mois de loyer dû par des entreprises de moins de 250 salariés, fermées administrativement ou appartenant au secteur de l’hôtellerie, des cafés et de la restauration, est jugé insuffisant. L’objectif ? Que l’État trouve directement des solutions avec les bailleurs en allouant un crédit d’impôt proportionnel à la baisse du loyer. En cas d’impossibilité, l’État prendrait en charge 3 mois de loyer des entreprises sur l’année 2020.
Troisièmement, les membres demandent à ce qu’une durée de 3 semaines précédant la mise en place d’un protocole sanitaire nouveau soit respectée dans le but d’avoir le recul nécessaire pour mesurer les effets des mesures. Afin d’améliorer la gestion des stocks, les membres du collectif demandent également à ce qu’un délai de 48h à 72h soit tenu.
Enfin, le collectif souhaite une homogénéisation des prises en charge des pertes d’exploitations. De nombreuses compagnies demandent une hausse des cotisations, ou contraignent les dirigeants à signer des avenants dans le contexte de crise sanitaire sans avoir réalisé de chiffre d’affaire depuis le 13 mars dernier. S.M.