
Suite au point sur l’épidémie de coronavirus en France du Ministre de la Santé Olivier Véran, et du Ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance Bruno Le Maire le 8 octobre au soir, la profession reste très inquiète. Le GNI rappelle ainsi que les bars ont une nouvelle fois été pris pour cible, « sans chiffre et sans preuve ».
En revanche, de nouvelles mesures de soutien pour le secteur (incluant l’hôtellerie, de la restauration, des cafés, le monde de l’évènementiel et les traiteurs) ont été annoncées, avec notamment la prolongation du dispositif actuel de chômage partiel sans reste à charge pour les entreprises jusqu’à la fin de l’année 2020, et l’élargissement à l’accès au Fonds de Solidarité à davantage d’entreprises. Ce dernier sera désormais accessible à toutes les entreprises employant jusqu’à 50 salariés (contre 20 salariés à ce jour) et le seuil de perte de CA requis pour bénéficier de l’aide est abaissé à 70% (contre 80% à ce jour).
Pour Didier Chenet, « le Ministre de l’Économie commence à répondre aux demandes du GNI. Il a retenu notre proposition de relever à 50 salariés le seuil maximal d’accès au Fonds de Solidarité et je n’ai pas entendu de seuil de chiffre d’affaires maximal à ne pas dépasser pour avoir droit à ce Fonds.
C’est une bonne nouvelle pour des milliers d’entreprises qui vont pouvoir bénéficier d’une aide pouvant aller jusqu’à 10 000 € par mois.
Je pense notamment aux hôtels, aux bars ainsi qu’aux traiteurs organisateurs de réceptions.
Le Ministre de l’Économie a également commencé à répondre à notre demande de réduire le coût du travail en annonçant des exonérations de charges sociales pour toutes les entreprises fermées, y compris celles faisant l’objet d’une fermeture partielle entrainant une perte de 50 % au moins du chiffre d’affaires.
Toutes ces annonces méritent des précisions.
Il reste surtout que le gouvernement ne répond pas à notre demande principale de travailler en respectant un protocole sanitaire renforcé y compris dans les bars.
Il ne répond pas non plus au problème des loyers et à notre demande d’indemnisation à la hauteur de la situation. Des entreprises restent encore en dehors du radar du Fonds de Solidarité. Je pense aux restaurants, aux hôtels qui sont détenus par des holdings familiales et n’ont toujours pas accès au Fonds de Solidarité pour lesquels je continue de me battre. Je pense à nos établissements fermés qui vont supporter de nouvelles charges fixes alors qu’ils sont privés de revenus. Je suis très inquiet par la situation, le compte n’y est pas même si le gouvernement est sur la bonne voie ».
A noter également, l’annonce de la mise en place par la région Île-de-France d’une « aide entre 3000 et 100.000 euros pour les tout-petits, les indépendants, les petits restaurateurs » le 8 octobre, et l’appel à manifester de patrons de bars, hôtels, restaurants et discothèques le 9 octobre à Toulouse, en marge de la visite de Jean Castex.