
La masse salariale dans la branche des CHR s’est effondrée au premier semestre 2020, sous l’effet du recours massif au chômage partiel, indique la dernière note de conjoncture de l’Acoss, caisse nationale des Urssaf, en date du 8 septembre. De mars à mai, l’effectif dans la branche CHR a chuté de – 7,5 % au deuxième trimestre après -4,4 % au premier en raison d’un déficit de recrutement en CDD et CDD saisonnier. Plus de 112 000 postes ont été perdus par rapport à 2019. Cependant, la branche a pu préserver ses CDI, estime l’Acoss, grâce au dispositif d’activité partielle. Plus de 900 000 salariés en bénéficiaient encore en mai et plus de 647 000 en juin.
Le recul de l’effectif concerne davantage l’hébergement (- 12,3 % après – 5,8 %) que la restauration (- 6,1 % après – 4 %). Le nombre de salariés a reculé de 43 600 postes sur un an dans l’hébergement et de 68 600 dans la restauration. En pourcentage, les effectifs annuels baissent de 9,7 %, dont 16,8 % dans le seul hébergement et 7,6 % dans la restauration. Fin juin, la branche employait toujours environ 1,045 million de salariés.
La masse salariale dans la branche CHR s’est écroulée au deuxième trimestre (- 56,9 % après – 10,8 %) également sous l’effet du recours massif au chômage partiel.
L’activité dans le secteur des industries hôtelières a été nulle près de la moitié du trimestre et n’a redémarré que progressivement. Plus de 3,2 milliards d’euros de salaires chargés se sont volatilisés. C’est dans l’hébergement que la masse des salaires chargés a le plus fléchi (-60,6 % à 613 millions d’euros). Elle a baissé malgré tout de 55,5 % dans la restauration, à 1,867 milliard d’euros.
Source Acoss Conjoncture n° 311 septembre 2020
P. G.