
Les CHR sont-ils les grands oubliés du plan de relance de l’économie de 100 milliards d’euros présenté le 3 septembre par le Premier ministre Jean Castex ? C’est en tout cas ce que considère Didier Chenet, président du GNI. S’il reconnaît que certaines mesures annoncées concernent le secteur – notamment les 3 milliards d’euros destinés à renforcer les fonds propres des entreprises – il regrette le fait qu’aucune mesure n’ait « été fléchée pour le tourisme ou pour les hôtels, cafés et restaurants », qui figurent pourtant parmi les plus touchés par la crise.
Didier Chenet déplore par exemple « l’abandon du projet de création d’une plateforme digitale française capable d’assurer la promotion et la distribution de nos territoires, de nos musées et monuments comme de nos chambres d’hôtels ou de nos tables de restaurants ».
Pour le président du GNI, l’essentiel, à savoir la « sauvegarde de nos entreprises », n’est même pas assuré car « aucune décision » n’a été prise pour « prolonger les mesures d’urgence adoptées au printemps ».
Or, « nos professionnels ne sont pas dans la relance, ils sont dans la survie. Ce qu’ils attendent c’est une solution pour les loyers qu’ils doivent payer alors que leurs établissements étaient fermés, c’est le maintien du chômage partiel en l’état, sans reste à charge, c’est l’abaissement du point mort des entreprises par une réduction du coût du travail ».
« La suite risque d’être catastrophique », prédit Didier Chenet, alors même que les hôtels ont enregistré en septembre un taux d’occupation moyen de 20 %. 30 000 emplois seraient menacés dans l’hôtellerie et 200 000 dans l’ensemble du secteur, selon deux enquêtes citées par le GNI. « Des plans de licenciement sont en cours de mise en œuvre. Il y urgence à agir et à entendre nos propositions. »