
Le 26 août dernier, le GNI était reçu par Bruno Le Maire, Ministre de l’Économie, des Finances et de la relance et Alain Griset, Ministre délégué aux PME, permettant à son président Didier Chenet d’aborder la situation économique, financière et sociale des hôtels, cafés, restaurants, traiteurs organisateurs de réceptions et discothèques et de présenter à nouveau les propositions de la profession.
La situation du secteur HCR est très délicate. Après 11 semaines de fermeture forcée, un printemps poussif avec des manifestations et des évènements professionnels, sportifs ou culturels annulés les uns après les autres, l’été n’a pas profité à tous.
Les difficultés de mobilité au sein de l’Europe et bien au-delà ont dissuadé les touristes étrangers de visiter la France et de fréquenter nos établissements.
Les annulations de salons, de congrès, d’évènements sportifs ont continué entrainant un marché atone à l’occasion de cette rentrée.
Les hôteliers sont très pénalisés à Paris : ils travaillent à 20% de leur TO et les restaurateurs à 50% de leur CA.
En province les chiffres varient selon les destinations et les activités. Le littoral tire son épingle du jeu, comme la montagne et des destinations « campagne » y compris des villes de moyenne taille.
Concernant la problématique des loyers commerciaux, Le GNI a demandé au ministre que les 3 mois de loyers de fermeture soient partagés en 3, à parts égales : bailleurs, locataire et État grâce à un crédit d’impôt. Bruno Lemaire a expliqué vouloir rendre plus accessible le 2ème étage du Fonds de Solidarité afin de régler ce problème.
Le président du GNI a expliqué l’importance, chiffres à l’appui, de donner une souplesse de trésorerie aux entreprises du secteur en reportant d’un an au moins toutes les échéances des prêts bancaires et des PGE. A ce jour les banques sont réticentes à accorder les 6 mois de plus prévus à compter du 1er septembre.
Il a en outre rappelé qu’il est nécessaire d’adapter le coût du travail à la réouverture des établissements puis à leur reprise, avant même de parler de relance. Le GNI a insisté pour :
– poursuivre en l’état le dispositif du chômage partiel,
– réduire le cout du travail afin de favoriser la reprise au moyen d’un crédit de cotisation qui devrait être maintenu.
Le Ministre de l’Économie a confirmé l’accès au chômage partiel à toutes les entreprises du secteur jusqu’au 31 décembre 2020, ajoutant qu’il y aurait un reste à charge pour les professionnels à hauteur de 15% à compter du 1er octobre 2020 (ce reste à charge ne concernera pas les établissements fermés du fait d’une l’interdiction collective d’ouverture).
Enfin, parce qu’il est nécessaire de favoriser l’activité à la fermeture administrative même pour des raisons sanitaires, le GNI a demandé que les préfets ne prennent pas de mesures collectives aveugles mais agissent à l’endroit de ceux qui ne respectent pas les règles du protocole sanitaire. Sur ce point, le GNI a alerté les Ministres sur les atteintes à la sécurité des établissements, de leur personnel et des clients à certaines occasion par des foules ne respectant aucune mesure sanitaire.
Au terme de ces échanges, Bruno Le Maire et Alain Griset ont ajouté que l’objectif du gouvernement était d’abord « de faire le pont jusqu’à un retour à la normale » et que des mesures seront par ailleurs annoncées dans le cadre du plan de relance évoquant une suppression de la CFE et de la part régionale de la CVAE. P.G.