
Après le choc de l’annonce, comment organisez-vous votre quotidien ?
Arnaud Lallement : Il est très important pour nous et la famille de rester confinés, car il faut savoir montrer l’exemple à nos enfants. Nous prenons les mesures imposées très aux sérieux. Je me lève tous les matins comme si j’allais au restaurant. Je prends ma douche et je bois ensuite mon café avec ma femme comme si rien n’avait changé. Puis, je pars marcher dans les vignes attenantes à la maison. Je pense qu’il est essentiel de regarder chaque jour la nature évoluer. Cette saison est pour moi la meilleure, tout change ! Toute notre journée se déroule d’ailleurs dans notre jardin : nous l’entretenons et prenons le temps de profiter du grand air. Cette crise sanitaire d’ampleur touche le monde entier. C’est pourquoi je suis convaincu que nous devons d’abord régler cette épidémie et ensuite parler du travail. La santé de toute la population passe au premier plan.
Qu’avez-vous mis en place pour vos maisons (chômage/prêt/report) ?
Dès l’annonce de la fermeture des restaurants, nous avons activé la procédure de chômage partiel pour tous nos salariés et mis en place les reports de crédits. Nous espérons pouvoir rouvrir bientôt nos maisons et avons hâte d’accueillir à nouveau nos convives en toute sécurité.
Envisagez-vous de modifier l’offre de vos restaurants ?
Aujourd’hui, ma priorité est de continuer à me battre pour garder mon niveau d’excellence et les distinctions obtenues dans ma maison, dès que je le pourrai. C’est la bataille quotidienne d’une vie et de ma vie. Pour rien au monde je ne voudrais changer cela. Nous avons la chance d’avoir autour de nous une équipe fidèle, qui se bat pour les mêmes causes et les mêmes raisons. Dès la réouverture, vous pourrez compter sur nous pour offrir un maximum de bonheur à nos convives !
Anecdote. Tribune Libre.
Après plusieurs semaines de confinement de la moitié de la planète entière, nous connaissons une belle évolution des résultats écologiques sur la nature et les animaux. Cela m’amène à penser qu’une semaine de confinement par an pourrait permettre à notre planète de souffler un peu.