
Le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a dévoilé le lundi 28 mai au ministère de l’Éducation nationale à Paris, les mesures de la réforme des lycées professionnels.
Elles font suite au rapport de la mission sur l’avenir de la voie professionnelle scolaire remis en février dernier par Régis Marcon et Céline Calvez, députée des Hauts-de-Seine.
En préambule, Jean-Michel Blanquer a mis l’accent sur sa volonté d’améliorer la perception sociale de la voie professionnelle, trop souvent dénigrée et opposée au parcours d’excellence que constituerait le bac général.
Trois axes ont été présentés :
– Créer d’ici 2022 trois campus d’excellence par région réunissant lycées professionnels, CFA et équipements sportifs et culturels
– Donner une meilleure lisibilité à des intitulés de spécialisations souvent opaques et rééquilibrer la balance entre formations fortement sollicitées mais insérant mal au marché du travail et formations en déficit d’étudiants
– Proposer une seconde plus générale avec un test de positionnement à la fin de l’année avant une spécialisation en première et la possibilité de passer un CAP en 1, 2 ou 3 années selon les acquis des candidats avant le début de leur formation.
« Nous souhaitons renforcer le prestige du lycée professionnel et dépasser le clivage entre l’apprentissage et l’enseignement professionnel scolaire, a déclaré Jean-Michel Blanquer. Cette réforme s’est faite en trois temps : consultation avec notamment la remise du rapport Calvez-Marcon, concertation et concrétisation. »
« Je suis satisfait car le ministre a repris une grande partie du rapport, a indiqué de son côté Régis Marcon. En ce qui concerne l’hôtellerie-restauration, je pense que c’est un moyen de valoriser les métiers du service, ceux en cuisine étant médiatiquement connus et donc attractifs. De plus, on sent que les élèves sont davantage opérationnels après un parcours en apprentissage, et le rapport prévoit un rapprochement entre les maîtres d’apprentissage et les enseignants professionnels. »