
A l’issue de la première réunion sur les « États généraux de la formation professionnelle » organisée par l’Association française des Cuisineries et le Comité interprofessionnel de la qualité alimentaire artisanale française (QAAF) qui s’est tenue il y a peu à l’Assemblée permanente de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat (ACMA), le président des Cuisineries, Claude Izard, a manifesté son mécontentement envers l’Education nationale : « En matière de formation, l’Education Nationale ne fait pas son job ».
Ce constat émane des représentants des organisations professionnelles qui plaident d’une façon unanime pour la création d’un nouvel outil de formation, rattaché au ministère de l’artisanat. Cette demande s’inscrit dans le prolongement de la création du titre d’artisan cuisinier, dont le cahier des charges est en cours d’élaboration.
Selon le président des Cuisineries, il est urgent de créer un nouvel outil pédagogique : « il faut concrétiser une formation chambre des métiers adaptée à la filière alimentaire artisanale avec une proposition d’interconnexion entre les métiers de bouche, à savoir le projet « Métier étude – Gastronomie » insiste Claude Izard.
Jean-Pierre Chedal, qui participait aux travaux sous la bannière du Groupement National des Indépendants (GNI), déplore la méconnaissance « métier » des jeunes à la sortie des bacs pro : « Les jeunes sortent diplômés, mais ils ne sont pas informés ni formés aux réalités professionnelles du fait qu’il existe encore une concurrence entre les CFA et les lycées. Il y a là manifestement un constat d’échec en matière de formation professionnelle ».
En clôturant les premiers États généraux de la formation professionnelle, Claude Izard demande aux institutionnels de créer un diplôme innovant qui traite de circuits courts, métiers, produits et qu’il soit rattaché au ministère de l’Artisanat.