
L’Unesco a servi une nouvelle fois de prestigieuse enceinte à la remise des prix de la 4ème édition du concours Olivier Roellinger pour la préservation des ressources de la mer, le mercredi 8 avril.
Les candidats se sont vus remettre leurs récompenses en présence, entre autres personnalités, de Son Excellence Philippe Lalliot, Ambassadeur de France auprès de l’Unesco ; Patricia Ricard, présidente de l’Institut océanographique Paul Ricard ; Christian Rambaud, chef de l’unité Commerce et marché à la Direction générale des affaires maritimes et de la pêche de la Commission européenne et Olivier Roellinger, chef des Maisons de Bricourt, vice-Président de Relais & Châteaux et président du jury du concours.
Dans la catégorie « Professionnels », Gabriel Mietz, premier chef de partie à l’Hôtel Lancaster à Paris, gagne le 1er prix avec une création mettant à l’honneur le bar accompagné de coques. Il est suivi par Thao Lenormand, chef de partie au Resto Bistro Olivier à Dinard et Benny Van Torre, propriétaire et chef au Markt XI à De Haan en Belgique.
Dans la catégorie « Elèves », Tanguy Martin en BTS hôtellerie restauration option Art de la table au lycée hôtelier de la Rochelle remporte le concours grâce à un travail autour du Saint-Oierre accompagné de langoustines. Complètent le podium Paul-Elie Chevrier, en BTS option art culinaire, arts de la table et du service au lycée Yvon Bourges de Dinard et Ange Savelli, en 1ère année de BTS hôtellerie restauration au lycée Guillaume Tirel à Paris.
Cofondé par l’association environnementale SeaWeb Europe et l’école Ferrandi-Paris, en partenariat avec le lycée Hôtelier de Dinard et l’association Relais & Châteaux, ce concours a pour objectif de mobiliser les jeunes chefs et les futurs professionnels aux enjeux de la raréfaction des ressources halieutiques et aux rôles qu’ils peuvent jouer dans la préservation de cette filière.
« Quand on est sensible à l’écologie, il est souvent difficile de faire coïncider cette conscience personnelle avec sa profession. Avec le métier de chef, c’est possible ! Tout d’un coup, vous pouvez jouer un rôle essentiel dans la Cité. Rappelons que la cuisine est au carrefour des enjeux de la société. Elle peut répondre à des problématiques de santé publique, à certaines questions sociétales notamment en appelant à la réconciliation entre les villes et les campagnes mais aussi à l’appauvrissement culturel en luttant contre l’uniformatisation des comportements alimentaires. Aujourd’hui, les chefs connaissent leurs éleveurs de viande, leurs fromagers, leurs maraîchers mais qu’en est-il des fournisseurs des produits de la mer ? Certes, ils connaissent le pêcheur pour les produits du littoral mais pour les vivres qui viennent loin des côtes ? Ils appellent le mareyeur et se renseignent ensuite uniquement sur deux aspects : est-ce que c’est frais et quel en est le prix ! La question de la durabilité de l’espèce n’est pas absolument pas abordée : sa taille minimum pour assurer la reproduction, l’importance des stocks et des réserves, la raréfaction de l’espèce, les techniques de pêche utilisées … Vous, jeunes élèves et jeunes professionnels, vous pouvez changer le monde. Vous pouvez participez à cette prise de conscience que ce garde manger incroyable de l’humanité que sont les mers et les océans sont depuis trop longtemps considérés comme une poubelle », a déclaré Olivier Roellinger à l’issue de cette remise des prix.
A titre d’information, l’édition espagnole du concours se déroulera les 27 et 28 mai prochains à l’école hôtelière d’Alcala de Henares (Communauté de Madrid).