
Fin avril 2014, à Aix en Provence, Marc de Passorio ouvrait les portes de l’Esprit de la Violette, anciennement Clos de la Violette à l’époque du chef Jean-Marc Banzo.
Ayant quitté Le Vallon de Valrugues à Saint-Rémy-de-Provence pour cause de désaccord avec la politique de la maison, Marc de Passorio s’est concentré sur cet établissement avec pour objectif de lui faire décrocher une nouvelle étoile Michelin.
Le chef, qui a récemment reçu des mains de Gérald Passédat le Gault & Millau d’Or, ajoute ce challenge à son restaurant bistronomique de Chateaurenard l’Esprit Culinaire, qui fête sa première année d’existence.
Marc de Passorio dispose d’un parcours atypique : chef à la présidence de Poutine et à la tête de deux restaurants en Russie (une aventure qui durera deux ans) ; chef au Relais & Château de Marçay en Touraine durant quatre ans et bien avant cela, chef gérant du Clocher Saint-Médard… Marc de Passorio s’applique depuis toujours à faire rayonner la richesse de la culture gastronomique française sur nos terroirs et de par le monde.
Arrivé à la Violette avec son équipe d’une douzaine de personnes, le chef fonce, et croit en son projet. Avec un investissement conséquent pour le rachat des murs et une enveloppe de 750 000 euros pour les travaux de remise aux normes et de décoration, Marc de Passorio créé un lieu à son image, vivant et décalé.
L’établissement d’une quarantaine de couverts propose des menus très accessibles (39 euros le midi, 49 euros le soir) et d’autres, à 79 euros ou à 128 euros pour le menu Dégustation.
Une petite pièce a notamment été créée pour savourer les créations du chefs au cœur de la cuisine, où l’on retrouve d’ailleurs l’esprit de Jean-Marc Banzo à travers quelques objets, chers au cœur de Marc de Passorio. « Jean-Marc Banzo a marqué le paysage aixois, et même Paca » explique ce dernier. « Le nom de l’Esprit de la Violette lui rend hommage, c’est un homme qui a fait beaucoup pour la région ».
La cuisine de Marc de Passorio est une cuisine de produits et de producteurs. Il réalise sa carte en fonction de ce que lui donne la terre, et non l’inverse. Agneau des Hautes-Alpes ; sardines et bars de Marseille, safran de Provence… « Une cuisine d’auteur, de justesse, sans fioriture » pour des créations à la fois traditionnelles et modernes, comme le Carré d’Agneau et sa garniture croustillante à base de Calisson d’Aix, crème de houmous et marmelade de tomate, ou encore le Carpaccio de homard ivre à la vodka et au citron vert et œufs de poisson volant.
De quoi ravir les riverains, et de croire en l’obtention d’une nouvelle étoile, distinction pour laquelle le chef se dit « toujours plus motivé et prêt à se battre »… © Martial Thiebaut