
Trois collectifs de consommateurs noctambules ont lancé l’élection d’un « maire de la Nuit » dans les trois villes françaises que sont Paris, Toulouse et Nantes. Avec le même discours et les mêmes outils, ces usagers des lieux nocturnes cherchent à être légitimement représentés auprès des municipalités et des pouvoirs publics. Les élus devront donc porter les revendications des consommateurs.
Les pages Facebook de ces collectifs parlent d’« initiatives citoyennes » et indiquent que « les objectifs sont multiples mais le premier d’entre eux est de donner une voix et un visage au(x) public(s) de la Nuit. Le public est le chaînon manquant du débat qui reste cantonné entre les professionnels de la Nuit (organisés en réseaux ou en syndicats), les institutions et certains riverains hostiles à la vie nocturne (organisés en groupes de pression).»
Les maires de la Nuit n’auront pas de réalité institutionnelle mais tireront du dispositif électif une « forme de légitimité morale incontestable qui les placeront d’emblée comme interlocuteurs incontournables sur les problématiques nocturnes ». Un premier tour se fera ce mois-ci sur les pages Facebook respectives des trois collectifs. Le deuxième tour se déroulera le 9 novembre simultanément dans les bars et clubs volontaires de Paris, Nantes et Toulouse.
« La mairie, les patrons de bar et les riverains ont tous leurs représentants, pas les consommateurs, qui sont pourtant à la base du système », explique Eric Labbé, porte-parole du groupe parisien. L’opération s’inspire d’une initiative lancée à Amsterdam en 2003, évoquée lors des Etats Généraux de la Nuit à Paris, qui a porté ses fruits dans la capitale hollandaise.