Régis Marcon, à l’origine du livre blanc sur l’alternance dans la restauration, s’exprime quant à l’orientation, l’un des principaux axes traités au sein de l’ouvrage.
Enjeu devenu majeur afin de guider les jeunes vers les métiers de la restauration, l’orientation, réfléchie et réalisée avec soin, est en effet la clef d’un avenir stable et serein.
Régis Marcon rappelle ainsi l’importance des outils d’information disponibles à ce jour, comme les sites de l’ONISEP et metier-hotel-resto.fr. Concernant les personnes scolarisées, les périodes découverte Pro (4ème et 3ème), et surtout les stages Découverte en 3ème ont également leur importance. Il explique notamment que si, aujourd’hui, l’image des métiers de la restauration peut être perçue comme négative, cela n’est pas forcément un phénomène dont l’origine provient des jeunes mais plutôt des prescripteurs. Ces derniers, ne connaissant pas forcément bien les métiers en question, ne peuvent les décrire comme il se doit et donc, donner l’envie de s’y intéresser. Si les professionnels ont leur rôle à jouer dans la promotion des métiers de la restauration, à travers des échanges et des rencontres avec les jeunes, tous ne peuvent se dégager suffisamment de temps pour le faire. Aussi, la solution résiderait dans l’appel aux séniors, qui disposent d’une solide expérience, et surtout de temps pour la partager.
L’idée étant d’offrir aux jeunes, notamment aux « décrocheurs » en situation d’échec scolaire, pré ou post Bac, une visibilité optimale des métiers.
Régis Marcon revient également sur l’importance de « renforcer les liens entre les structures qui auront à accompagner les jeunes », comme les centres de formation, des missions locales, l’entreprise ou encore Pôle Emploi. Le chef explique également le caractère capital de l’implication de ces centres de formation et des professionnels, une fois que le jeune a effectué son choix d’orientation. « Le secteur prend aujourd’hui ses responsabilités en négociant un permis de former obligatoire pour les professionnels qui devrait être mis en place au terme de 2013 », déclare Régis Marcon.
De nombreuses pistes de réflexion sont d’ailleurs actuellement étudiées, aussi bien pour la formation des jeunes que pour les établissements de formation et leurs enseignants.
21 janvier 2013