La création d’un bistrot, l’Etage, au sein du restaurant L’Oasis a, de toute évidence, été une idée de génie. À l’instigation de Stéphane Raimbault, chef du restaurant, l’ouverture de ce nouvel établissement en 2009 n’a pourtant pas été réalisée dans les meilleures conditions. « Ce bistrot est une enfant de la crise » explique le chef. « Il rend la Maison plus accessible aux moyens des gens du quartier, et était le bienvenu face à la crise. En Province, cette période a vraiment été difficile. L’Etage était idéal pour être en phase avec le marché du moment.» Ce bistrot a en effet la même entrée que le restaurant gastronomique, près de l’épicerie fine de l’établissement. « Il s’agissait à l’origine d’un salon, également utilisé comme salle de banquet. Nous avons d’abord songé à le transformer en fumoir, mais les lois en vigueur étaient trop drastiques. » L’Etage a alors rapidement été décoré comme un véritable bistrot « à connotation sommelière », et l’ambiance chaleureuse propre à ce type d’établissement a vite suivi. « La mayonnaise a très vite pris » raconte le chef. Ce dernier propose en effet des plats de qualité et des recettes locales à partir de produits régionaux (Carpaccio de Cabillaud au curry, Bouillabaisse de L’Etage) pour un ticket moyen de 40 euros (boissons comprises), avec un menu entrée/plat/dessert à 29 euros. De quoi remplir rapidement la quarantaine de places du restaurant, et pourquoi pas, donner l’envie de découvrir le restaurant gastronomique L’Oasis tout proche, avec son Pavé du Palangrier laqué-rôti à la braise, son Loup en crôute dorée exquisé d’estragon ou encore sa Fameuse Truffe surprise de L’Oasis, Gelée Or au Vin de Sauternes… L’Oasis, qui ne peine pas non plus à remplir ses 80/100 couverts avec un ticket moyen d’environ 150 euros (boissons comprises). Mais la cuisine de Stéphane Raimbault, c’est tout d’abord une cuisine de cœur et de plaisir. « Je cuisine les choses comme j’aimerais les manger » s’amuse le chef, qui fait son marché tous les matins, afin de faire le plein de produits frais et de saison. Dans sa carte, il mélange allégrement les cuisines du terroir, traditionnelle et « fusion », en souvenir de ses 9 années passées au Japon.
Le restaurant gastronomique l’Oasis conserve ainsi ses deux étoiles (depuis 1992) mais a su se diversifier avec la création de son bistrot, et avancer avec son époque, ce qui n’est pourtant pas chose aisée pour les restaurateurs qui ont subi de plein fouet les effets de la crise…
9 février 2011