Selon les Comptes financiers de la nation, les particuliers (ménages) ont continué de s’endetter en 2005 tout en augmentant leurs réserves financières (actifs financiers). Les Français ont ainsi atteint leur plus haut niveau historique d’endettement. Une attitude plutôt habituelle chez les Anglo-Saxons et non chez les Français. Les très bas taux d’intérêt depuis plusieurs années favorisent ce changement de comportement. Les entreprises elles aussi sont passées du désendettement à l’endettement. Quant à l’Etat, lui, sa course effrénée à l’endettement écrasant s’est encore accélérée. Les mises en garde de Thierry Breton, ministre de l’Economie, n’ont servi à rien. Les ménages se sont surtout endettés pour l’acquisition de leur logement qui, en moyenne, s’est largement enchéri quelle que soit la région. Les crédits à court terme des ménages, eux, ont tendance à diminuer. Dans le même temps, les particuliers ont accumulé du capital financier à un rythme soutenu par l’intermédiaire le plus souvent d’assurances vie. Les avantages fiscaux liés à cette forme de placement ayant attiré les épargnants. Les achats d’actions en Bourse par les ménages ont aussi augmenté, favorisés par des ouvertures spectaculaires de capital comme celui d’EDF et de GDF. Les livrets d’épargne sont en perte de vitesse du fait d’une rémunération moins incitative. A la lecture de ces comptes, on ne peut que constater l’enrichissement des ménages alors même que le discours de crise retentit à la moindre fermeture d’entreprise.
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