Deux ans de prison, dont un ferme, 180 000 F de dommages et intérêts et 250 000 F d’amande pour les bouchers vedettes de Bordeaux, les frères Brunet. Condamnés pour vente de denrées alimentaires falsifiées ou toxiques et tromperie sur l’origine de la marchandise, ces deux bouchers en gros fournissaient, entre autres, la mairie de Bordeaux et plusieurs restaurants dont certains gastronomiques. Les frères Brunet ont été condamnés pour avoir trempé des rognons et des pieds et têtes de veau dans de l’eau oxygénée ou des détergents industriels, pour avoir décongelé des viandes avec des jets d’eau chaude sous pression, estampillé française de la viande allemande, vendu comme agneau de Pauillac des agneaux qui venaient d’ailleurs. Les juges bordelais ont voulu faire un exemple, et celui-ci doit rappeler aux restaurateurs de qualité que leur vigilance peut être prise en défaut par des grands fournisseurs ayant pignon sur rue. Aujourd’hui, le chef doit encore davantage remplir sa mission de dénicheur de produits de qualité, celle-ci est la marque de son professionnalisme. A l’époque de la traçabilité, il doit mener des enquêtes aiguës sur ses fournisseurs pour ne pas être dupe de pratiques délictueuses qui le guettent en permanence.
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