La rentrée des classes a été l’occasion de se rappeler d’un triste constat. Quelque 150 000 postes d’apprentis, tous secteurs confondus, restent non pourvus. Inversement, 160 000 jeunes sortent du système scolaire, chaque année, sans diplôme ni qualification. D’où l’engagement du Gouvernement en faveur de l’apprentissage. Initiée par Renaud Dutreil, cette réforme a été présentée le 15 septembre dernier au Conseil des Ministres par Jean-Louis Borloo. L’objectif du Gouvernement est de faire passer le nombre d’apprentis de 360 000 à 500 000 en 5 ans. Pour le ministre de l’Emploi, du Travail et de la Cohésion sociale, il faut d’abord revaloriser le salaire des apprentis, en les exonérant d’impôt et en augmentant leurs revenus (surtout celui des plus jeunes qui ne touchent que 25 % à 50 % du SMIC la première année). Le Gouvernement a prévu de consulter les partenaires sociaux, de façon à rapprocher les salaires des apprentis de ceux des bénéficiaires des nouveaux contrats de professionnalisation. A cela devrait s’ajouter une amélioration des conditions de vie des apprentis (logement, transport, échange avec d’autres pays européens). Une carte nationale des apprentis devrait, par exemple, être créée, afin de rapprocher les droits des apprentis de ceux des étudiants. Du côté des entreprises, le Gouvernement propose d’instituer un crédit d’impôt de 1 600 euros par apprenti et par an (2 200 euros pour un jeune sans qualification). Mais inversement, la taxe d’apprentissage, actuellement fixée à 0,5 % de la masse
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